
"Grande session
Au cours de sa jeune histoire, le jazz a distribué quelques titres
de noblesse: on a connu un roi (Nat "King" Cole), un duc (Duke
Ellington) et un comte (Count Basie). Sans compter quelques dizaines
de musiciens qui ne portèrent pas de titres, mais qui auraient
pu grandement y prétendre. Dans le gotha du jazz, le batteur
Steve Williams est, il faut bien le reconnaitre, une sorte de hobereau,
un musicien sans terre, toujours au service des autres. Mais il a acquis
ses titres de noblesse aux cotés des meilleurs, notamment de
la reine Shirley Horn.
Il nous livre seulement maintenant, à cinquante ans, son premier
disque en leader."(...) "Quelques-uns des plus grands musiciens
américains ont répondu présent: le trompettiste
Roy Hargrove, les saxophonistes Gary Bartz et Antoine Roney, le contrebassiste
Michael Bowie. Au piano, c'est un musicien français, Olivier
Hutman, qui se distingue. On appréciera également le jeu
et la sonorité du trompettiste Donvonte MCoy, le musicien le
moins connu de la bande."
(...)"Ce disque est un splendeur. La formation sonne et swingue
merveilleusement. Elle ressuscite le genre d'émotions que l'on
n'éprouve guère qu'à l'écoute des grandes
sessions des années 60. Ce petit coté "vintage"
ne signifie pas que la musique soit passéiste, loin s'en faut.
Les compositions (...) sont éblouissantes" (...) "On
se prend à les fredonner.
Remercions le petit label Elabet d'avoir produit cet enregistrement,
gorgé de blues qui ravira les mélomanes comme les néophites.
Il est de ceux qui donnent la force de se lever le matin et l'envie
de prolonger la nuit."
Extracts from the review by Renaud Czarnes
in Les Echos January 26, 2007
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